Pourquoi la mort vient-elle emporter ceux que nous chérissons, qu’il s’agisse d’un enfant ou d’un parent proche ? Cette expérience de deuil nous plonge dans un abîme de désespoir, créant un vide immense, un désarroi total, un manque qui serre notre gorge, semblant dépourvu de toute issue. Nous sommes confrontés à l’irréversibilité, où tout est perdu : pas de mots réconfortants, pas de baisers, pas de regards, ni de paroles pour apaiser notre douleur. C’est ce que nous traversons lorsqu’un membre de notre famille disparaît.
Dans ce monde invisible, les défunts ressentent de la peine en nous voyant dans notre chagrin, impuissants à y remédier. Ils tentent d’atténuer nos larmes en nous faisant ressentir leur amour tout en restant près de nous.
La compréhension de la réincarnation, de son principe, devient ardue voire inacceptable, surtout lorsqu’elle touche de près. Accepter qu’il y ait une cause à effet dans la mort d’un être cher, et que nous en soyons directement ou indirectement responsables semble insupportable. L’idée qu’un enfant décède dans notre famille pour expier un mal commis envers un autre être dans une vie antérieure semble impensable. Même si dans cette vie nous sommes des parents exemplaires, aimants et aimés de notre entourage. Penser que nous pourrions causer du tort à une autre personne, petite ou grande, semble inimaginable est pourtant.
“Dans le concept de la réincarnation, envisager d’échapper à notre propre châtiment semble être considéré comme une hérésie pure. Il s’agit d’une réflexion sur les conséquences de nos propres actes, où nous sommes confrontés à la nécessité de ressentir le mal, la douleur et les tourments, qu’ils soient moraux ou physiques, que nous aurions pu infliger à autrui au cours de nos vies passées. Ce châtiment personnel est un choix que nous faisons consciemment lors de la planification de notre prochaine réincarnation, une façon de remédier aux erreurs du passé en les éprouvant à nouveau, tant pour nous-mêmes que pour ceux qui sont également réincarnés. Personne ne nous impose cette souffrance, c’est une décision que nous avons prise au cours de la préparation de notre nouvelle existence.”
Certaines religions offrent une échappatoire à ce processus, éliminant la réincarnation et la nécessité de payer pour nos fautes, il suffit de prier un dieux pour obtenir le pardon. Cependant, renoncer à la réincarnation ne serait-il pas plus simple ?
Non, car l’humanité a besoin de croire en quelque chose ou quelqu’un susceptible d’apaiser sa douleur, que ce soit un dieu un ou un au-delà.
GHL
Laisser un commentaire