Peut-on sombrer dans le gouffre du suicide ou s’adonner à l’euthanasie ? La réponse est affirmative, mais entourée de conditions impératives. Même si cela semble présomptueux, il faut se rendre à l’évidence : l’écrire ne changera rien. Il convient tout d’abord de prendre conscience que ce geste, assisté ou non, est empreint d’égoïsme, une réflexion tournée exclusivement vers soi-même.
L’euthanasie, en général, requiert une décision concertée avec la famille. Cette dernière doit accepter ou rejeter la volonté de l’individu concerné. C’est là un moindre mal, expliqué par la préparation préalable qui facilite l’acceptation d’une mort, contrairement au suicide, souvent impromptu et dénué d’ambiguïté. La concertation permet une certaine compréhension et un temps d’acceptation pour ceux qui restent.
Avant de franchir le seuil de l’acte irréversible, il est impératif de rechercher la voie la moins spectaculaire et la moins déchirante pour ceux qui resteront, témoins de l’accomplissement du triste dessein. Il convient de méditer sur les implications de cet acte ultime, pesant les avantages et les inconvénients avec une rigueur intransigeante. Chaque décision doit être mûrement réfléchie, en tenant compte non seulement de sa propre souffrance, mais aussi de celle des proches.
Le suicide, en dépit de sa dimension tragique, peut être perçu comme la résolution d’un problème existentiel, éradiquant toute saveur à une vie devenue amère. Plus d’idées ténébreuses, plus d’angoisse enserrant la gorge, mais simplement une solution radicale. Cependant, ses inconvénients s’avèrent douloureux, incompréhensibles et injustes pour ceux qui restent, laissant dans leur sillage une colère teintée d’incompréhension. La souffrance des survivants est souvent négligée par ceux qui choisissent cette voie, amplifiant leur propre douleur.
Le suicide n’est nullement condamné par la réincarnation. Une âme en souffrance peut envisager ce recours pour apaiser ses maux. Durant les périodes de conflits, un prisonnier choisira le suicide pour échapper à la douleur inévitable de la torture, une décision, en un sens, compréhensible. Ce dernier sert souvent d’échappatoire face à des situations périlleuses, telles qu’un incendie, où le choix se réduit à brûler ou à s’éteindre soi-même. Dans ces situations extrêmes, le suicide est perçu comme une issue face à une alternative encore plus insupportable.
En somme, dans la réincarnation, il n’est pas concevable de causer du tort à autrui, que ce soit verbalement ou physiquement. Une personne qui se suicide devra elle-même expérimenter la douleur de cette peine qu’elle a fait subir aux autres, au cours de ses futures réincarnations, prolongeant davantage le cumul de ces existences successives. La réincarnation enseigne que chaque acte porte des conséquences qui dépassent une seule vie, et que la souffrance infligée doit être vécue pour être pleinement comprise.
Ainsi, le suicide et l’euthanasie, bien que compréhensibles dans certaines circonstances, doivent être abordés avec une profonde réflexion et une prise en compte des répercussions pour soi et pour les autres. Ces décisions, une fois prises, laissent des marques indélébiles qui résonnent bien au-delà du moment présent.
GHL
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